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Les victimes silencieuses du Covid-19




Bientôt plus de quatre mois que le monde est à ses genoux. Les plus grands réduits au même rang que les petits et les riches qui perdent la vie à l’instar des pauvres. Comme l’a si bien écrit Moustapha Dahleb, « un petit machin microscopique appelé coronavirus a bouleversé la planète. »

Les chiffres sont ahurissants: 210 pays atteints, 2.258.909 personnes infectées, et un total de 154.388 morts. (Elflein, 2020)

Par compassion pour toutes ces personnes, je me suis décidée à écrire.

Ma douleur est double, car en plus des personnes souffrant du virus, il existe d’autres victimes, qui dans le silence, souffrent sans pouvoir se plaindre, se disant que leur situation n’est pas la pire. Je pense en effet à des groupes que j’appellerai «les victimes silencieuses du Covid-19».


La chasse aux noirs en Chine


Cette situation m’a déchirée le cœur, j’ai suivi les vidéos avec douleur et amertume : des dizaines de ressortissants de l’Afrique subsaharienne expulsés de leurs logements et hôtels par les autorités Chinoises, refoulés des commerces et qui pour certains, ont même vu leurs passeports confisqués. Avant de continuer mon écrit,  je voudrais reconnaître la part de responsabilité de nos frères africains. Pourquoi ? Ce tollé est survenu après que cinq Nigérians testés positifs au Covid-19 se soient échappés d’un centre de quarantaine, d’où ce chaos. Malheureusement, comme le dit un proverbe africain, « c’est un seul âne qui mange de la farine, et tous les ânes se retrouvent avec une bouche blanche » (ma traduction).

Au début de cette crise nous avons tous vu des vidéos de Chinois victimes de xénophobie dans certains pays d’Europe.  Des victimes partout, ces personnes vivent mal cette situation et n’attendent que la réouverture des frontières pour rentrer chez eux. À mon humble avis cette pandémie nous laissera avec des séquelles aussi bien médicales que diplomatiques.



Je reste néanmoins rassurée car en Chine suite à l’intervention de l’Union Africaine, des leaders africains et de la diaspora, la situation de nos frères s’est améliorée.


La nouvelle forme de famine en Afrique


À l’orée de la crise, des mesures ont été adoptées par chaque pays. Mon inquiétude se trouve au niveau des solutions déjà faites copiées d’Europe mais qui ne siéent pas forcément à l’Afrique. D’aucun me demanderont d’office quelles sont les solutions pour l’Afrique ? Je dirai qu’il faut de prime abord considérer le citoyen lambda comme étant le centre dans les prises de décisions. Pour endiguer la crise il ne faut pas nécessairement fermer les marchés ou instaurer des couvre-feux. Il est possible de rendre le port du masque obligatoire, instaurer un système de commerce avec le respect d’un mètre entre chaque client par exemple. Et si des mesures comme le confinement sont mis en place, il faudrait que la population vulnérable bénéficie au moins d’un accompagnement car je crains que le Covid-19 ne nous entraîne      dans une autre crise : l’insécurité alimentaire.



Ma pensée est peut-être influencée par l’émotion parce que j’ai vu des mamans pleurer ne sachant comment nourrir leurs progénitures durant cette période, j’ai aussi lu le témoignage de ce monsieur au Nigeria qui explique que son épouse vient d’accoucher mais ils n’ont rien à manger.( https://www.bbc.com/afrique/52338740?ocid=wsafrique.chat-apps.in-app-msg.whatsapp.trial.link1_.auin ).

Cependant, au-delà des émotions réside un fait constaté par la jeune étudiante que je suis mais aussi par BBC NEWS dans son article du 14 avril 2020 intitulé« Coronavirus : Pourquoi le confinement n’est peut-être pas la solution en Afrique. »( https://www.bbc.com/news/world-africa-52268320)


La panoplie de victimes silencieuses


Au risque de dresser un chapelet intarissable de ces victimes silencieuses que je pleure aujourd’hui j’ai une pensée spéciale pour ces orphelins et ces sans-abris dans les rues en cette période, ces personnes ayant perdu  la vie par manque de dispositifs médicaux nécessaires pour la prise en charge des malades du Covid-19. Je rend hommage à Marvin Sawadogo qui nous a quitté dans ces conditions ( https://libreinfo.net/?s=Marvin+sawadogo ), à ce jeune garçon Seni Ouédraogo décédé devant une clinique dans les bras de sa famille alors qu’il était en détresse respiratoire ( https://m.facebook.com/groups/942246765831635?view=permalink&id=3034917099897914) mais aussi à toutes ces femmes victimes d’encore plus de violences conjugales durant cette période et qui sont oubliées comme l’explique si bien l’activiste des droits humain dans son article( https://www.wathi.org/silent-suffering-amidst-the-pandemic-intimate-partner-violence-and-lockdowns-in-africa/ ) .


J’en appelle au terme de mon propos à la contribution de chacun d’entre nous. Cette lutte n’est pas juste celle du personnel médical, elle est la nôtre. Alors lorsque tu penses sortir de chez toi sans raisons valables, pense à cette maman qui prie que cette crise prenne fin afin de pouvoir convenablement nourrir ses enfants, pense aussi à cette jeune fille qui n’oubliera jamais les conditions dans lesquelles son papa a perdu la vie et surtout pense à toi-même , ravale toute ta fierté d’Homme et respecte les mesures qui ne visent qu’à nous protéger de ce virus, si minuscule mais mortel : le COVID-19.

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